QUI SUIS-JE ?
Je m'appelle Steven Weinberg et je suis né à Laren (Pays Bas) le 22 octobre 1946.
Je voyage depuis toujours. Gamin, c'était mon doigt qui traçait dans l'atlas paternel les chemins qui menaient aux îles lointaines, aux montagnes enneigées, aux déserts brulants, aux fleuves infranchissables...
À l'age de 15 ans, j'enfourchais mon vélomoteur Peugeot “Griffon” de 49 cm3 pour rallier en solitaire le Midi de la France, où j'habitais, à la Hollande, où mon frère faisait ses études. 1500 km en trois jours, les fesses en feu et le sentiment que le monde m'appartenait.
À 17 ans, avec mon ami Jaap van Poelgeest, chacun sur notre scooter, nous avons fait un Monaco-Athènes-Monaco, traversant la Yougoslavie sur des routes pour la plupart caillouteuses. Nous ne comptions plus les crevaisons et le moteur de ma Vespa 125 cm3 a dû être démonté à maintes reprises. Nous dormions sous la tente ou à la belle étoile. Nous mangions du pain et de la confiture, des oeufs achetés au marché et du maïs piqué dans les champs. Je prenais goût à l'aventure.
Depuis, j'ai visité les quatre coins du globe et surtout tous les recoins des océans, à la recherche de créatures marines. Mais pour mes soixante ans, j'ai besoin de m'offrir un rêve de gamin.
Partir. Partir seul avec une toute petite voiture aussi vieille que moi. Partir à deux vers l'inconnu, vers l'horizon, vers les steppes d'Asie. Le but étant plutôt de partir que d'arriver. Tracer une ligne rouge sur la carte, incertaine, mais pleine de surprises et de belles rencontres humaines.
Je n'ai rien à prouver, sauf une chose : que je vis !
POURQUOI FAIRE UN TEL VOYAGE ?
Parce que c'est plus fort que moi, sans doute...
Parce que la Terre est ronde et que, depuis trois ans j'ai tracé mon sillon nord-sud sur le Méridien de Greenwich (le “zéro” des cartes géographiques) et qu'il est temps, maintenant d'arpenter le globe dans le sens ouest-est.
Parce que je rêve de ramener de belles images de la Terre, comme j'en ai ramené depuis une trentaine d'années de la Mer.
Parce que j'aime découvrir les paysages nouveaux et que derrière l'horizon il y en a d'autres...
Parce que, seul, avec une petite voiture ancienne inconnue de la plupart des gens (certainement dans les pays traversés) je suscite la curiosité, ce qui facilitera les rencontres. Et que rien n'est plus gratifiant que de lier des amitiés, même éphémères, avec des inconnus.
Parce que je veux voir comment ils vivent, ces polonais, ukrainiens, russes, mongols et chinois que je trouverai sur mon chemin. Que j'ai envie de raconter leur vie au quotidien, en texte et en images. Pour montrer à ceux qui sont restés ici que le bonheur n'est pas forcément dans la richesse matérielle. Pour voir, et montrer, une vie plus authentique, semblable à celle que nous avons laissé derrière nous depuis trop longtemps.
Parce que je veux montrer, à ceux qui en doutent, qu'à soixante ans, on n'est pas forcément “foutu”, qu'on peut encore avoir des rêves et même les réaliser, Avec un petit brin d'inconscience qui, justement, est signe de jeunesse.
Parce que, malgré tout, c'est une sacrée aventure.
Oui, c'est plus fort que moi, sans doute...
UNE VOITURE, DES SPONSORS
La Renault “4CV” est née en 1946, comme moi. Signe prémonitoire ?
C'est la première voiture populaire française, symbole de la reconstruction après-guerre, des premiers congés payés, de la route des vacances. J'ai déjà chanté ses louanges et évoqué la nostalgie qui s'attache à cette petite voiture, dans deux carnets de route : « La Nationale 7 en 4 CV » et « En 4 CV dans les Alpes ».
Elle a un calandre souriant et des fesses bien rondes, mais à part cela, rien ne prédispose cette petite voiture à un raid à travers deux continents... Avec son petit moteur de 750 cm3 à l'arrière, elle n'est pas faite, à priori, pour affronter des routes difficiles. Mais elle sera bien préparée : « Melun-Rétro-Passion » (Denis Mahaud) est mon sponsor principal et fournira toutes les pièces nécessaires, aussi bien avant que pendant le voyage. Quant à Thierry Brebion , mécanicien-magicien, il adaptera le véhicule et vérifiera chaque boulon et chaque courroie avant que je prenne la route ! La revue « Gazoline » (Jean-Jacques Dupuis) suivra mon aventure depuis les préparatifs à Paris jusqu'à l'arrivée à Pékin.
L'ITINERAIRE
Pour des raisons diverses, mon choix s'est porté sur la route la plus nordique. Le voyage aura lieu en trois étapes.
1ère étape, été 2007
Départ de Paris, base de ma logistique, puis de Luxembourg, pays de résidence et d'immatriculation du véhicule. France, Luxembourg, Allemagne, Pologne, Ukraine et Russie. Après un détour par la Mer Noire et la Crimée, je rejoins le Transsibérien à Yekaterinburg, que je longeai jusqu'à Irkutsk, où la 4 CV sera mise au repos... provisoire.
2ème étape, Paques 2008
C'est l'hiver sibérien. Nous allons nous aventurer sur les glaces du Lac Baïkal, le lac le plus grand (en volume), le plus profond et le plus ancien du monde. D'Irkutsk, nous rallierons l'île d'Olkhon et de là nous poursuivrons la “route” sur les étendues gelées du lac. 600 km jusqu'à Sévérobaïkalsk et retour jusqu'à Irkutsk, toujours sur la glace...
3ème étape, été 2008
D'Irkutsk, nous entamons le dernier tronçon de Sibérie, avant de nous enfoncer dans les steppes mongoles. Ce sera probablement l'étape la plus difficile, les pistes aux confins du Gobi sont redoutables. Puis ce sera la Chine et Pékin, au moment même des Jeux Olympiques.
Faites nous rever nous les amoureux de la 4 CV.
Bon courage et bon voyage Cordialement Hervé
J'aimerais pouvoir venir avec vous...mais ce n'est pas l'interet de ce voyage. Alors je le ferais moi même avec une 2CV...
Je prepare un Bangkok Paris en juin 2010 avec ma voiture. Je trouve les prix pour obtenir les autorisasions sur le territoire chinois exorbitant par personne 1450 usd pour un véhicule 660 usd Avez vous d autre solutions
hélas, non !
les Chinois sont très difficiles...
pour voir tout le récit de mon voyage, allez sur: www.weinberg.lu